Les auteurs : Alain Marti
Son parcours
Issu d’une famille de médecin et né à la fin de la seconde guerre mondiale, Alain Marti a beaucoup hésité entre une carrière dans les lettres et une carrière dans le droit. Pour reculer le choix, il a fait une licence dans ces deux domaines. Devenu avocat, il n’a jamais renoncé à sa passion pour l’Antiquité, pour l’histoire et la philosophie. Il est diplômé d’études supérieures en histoire des religions de l’Antiquité.
Ses ouvrages
- Enfin seul, Nouvelle, 2017
- Appelez-moi citoyen : une étude sur l'influence de Jean-Jacques Rousseau sur la République de Genève, Éditions de l'Alliance Française de Genève, 2012
Cette œuvre est passionnelle. Rousseau a subi une
persécution aussi affreuse qu’imméritée. Il a été condamné sans être entendu
pour impiété après la parution d’un livre parcouru par un immense souffle de
piété. Sur les chemins de l’exil, il a écrit qu’il avait renoncé à l’espoir
d’être réhabilité de son vivant, mais qu’il savait que la postérité lui
rendrait justice. C’est pour montrer que la postérité est effectivement juste
qu'Alain Marti a écrit ce livre en joignant sa voix à toutes celles qui se sont
déjà élevée en faveur du Citoyen. Par passion pour Rousseau et pour
Genève, l'auteur a estimé devoir prendre la plume.
Le livre retrace la tragédie vécue par Rousseau jusqu'à son
abdication de la citoyenneté genevoise, puis l'évolution politique de la République
dans les décennies qui ont suivi, où l'on retrouve souvent l'influence de
l'auteur du Contrat Social et surtout des Lettres Ecrites de la Montagne, où il
a formulé des recommandations que les Genevois suivront à la lettre. Enfin suit
une analyse de la Déclaration des Droits et Devoirs de l'Homme Social, document
élaboré par l'Assemblée Nationale Genevoise comme des principes généraux de la
constitution de la République; c'est la transcription dans un document
juridique de la philosophie politique de Rousseau, sans aucune influence de
Montesquieu ni de Voltaire.
- Histoire de l'Organisation Judiciaire de Genève 1814-2010, 2012
Cet ouvrage décrit la lente évolution vers
l'autonomie de la justice et la séparation des pouvoirs depuis la Restauration
de la République de Genève jusqu'en 2010. Le récit met en scène des figures
historiques de premier plan, avec de nombreuses notes biographiques. Des
affrontements politiques énergiques, parfois véhéments ont refaçonné en
permanence les juridictions. Des joutes oratoires ou des exclamations et des
apostrophes émaillent ces pages d'histoire et l'auteur a pris soin d'expliquer
le contexte, qui nous situe parfois dans des moments dramatiques de la vie
genevoise. On y lit la description de situations étonnantes comme la violation
de la séparation des pouvoirs par le chef du Département de Justice et Police,
la démission contrainte d'un procureur général, une fusillade mortifère dans la
rue, la promotion de son responsable de sa sortie de prison au fauteuil de chef
du département de Justice et Police, et maints autres événements qui font
de ce livre un manuel très vivant d'histoire.
Sous le nom d'Escalade, les Genevois célèbrent la
victoire de leurs ancêtres, qui ont repoussé les troupes du duc de Savoie,
lesquelles avaient tenté, nuitamment, de s'emparer de Genève le 12 décembre
1602. C'est la fête identitaire par excellence des Genevois. Dans ce petit
ouvrage, Alain Marti expose ce qu'on été les enjeux stratégiques et juridiques
du conflit de la République avec le Duc et il analyse ce qu'auraient été les
conséquences d'une réussite de l'entreprise: c'est l'esprit républicain et le
concept de souveraineté populaire qui auraient disparu. Le discours puise son
énergie dans une veine patriotique illustrée par un riche panorama de ce
que deviendra Genève et de ce qu'elle donnera au monde.
- La Cité de Platon, Éditions du Tricorne, 2010
La
République idéale de Platon a-t-elle existé ? Le grand philosophe n'a jamais eu
l'occasion de la réaliser et ses successeurs romains ont tenté de le faire en
vain. En revanche, les Dialogues, La République et Les Lois ont
été lus en profondeur par Jean Calvin, qui en a tiré la substance des
ordonnances ecclésiastiques qui ont façonné le visage de Genève pour plusieurs
siècles.
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